A la poursuite d'Octobre Rouge by Clancy Tom

A la poursuite d'Octobre Rouge by Clancy Tom

Auteur:Clancy,Tom [Clancy,Tom]
La langue: fra
Format: epub, mobi
Tags: Techno-Thriller
Éditeur: AlexandriZ
Publié: 1983-12-31T23:00:00+00:00


LE DIXIEME JOUR

Dimanche 12 décembre

Au central SOSUS

Au central des grandes oreilles de mer SOSUS, à Norfolk, l’affaire se compliquait considérablement. Les Etats-Unis ne disposaient tout simplement pas d’une technologie leur permettant de suivre les sous-marins dans les profondeurs de l’Océan. Les détecteurs SOSUS étaient surtout placés à des nœuds de routes, par petits fonds sur les arêtes et les hauts plateaux. La stratégie des pays de l’OTAN dépendait directement de ces limites technologiques. En cas de conflit avec l’Union soviétique, l’OTAN utiliserait le barrage SOSUS de Groenland-Islande-Royaume-Uni comme un énorme piège, un système d’alarme. Les sous-marins et l’aviation de surveillance ASM des alliés s’efforceraient de repérer, d’attaquer et de détruire les sous-marins soviétiques qui s’en approcheraient, avant qu’ils aient pu le franchir.

On n’avait jamais escompté que le barrage arrêterait plus de la moitié des sous-marins ennemis, cependant, et ceux qui parviendraient à le franchir devraient être traités selon une autre stratégie. Les bassins de l’Océan étaient vraiment trop vastes et trop profonds – en moyenne plus de trois mille mètres – pour qu’on pût les parsemer de détecteurs comme on le faisait aux nœuds moins profonds. C’était là un fait à double face. La mission de l’OTAN consisterait à maintenir le pont atlantique et poursuivre les échanges transocéaniques, tandis que l’objectif évident des Soviétiques serait précisément de les en empêcher. Il faudrait disposer des sous-marins dans tout l’Océan pour couvrir le maximum de routes commerciales. La stratégie de l’OTAN derrière les oreilles SOSUS consisterait alors à former d’importants convois, chacun entouré d’escorteurs, d’hélicoptères et d’avions classiques. Ces escortes s’efforceraient de constituer une bulle protectrice d’environ cent milles de diamètre. Les sous-marins ennemis ne pourraient pas s’introduire dans cette bulle, sous réserve de se faire pourchasser et tuer – ou simplement maintenir assez loin pour que le convoi pût passer. Ainsi donc, bien que SOSUS fût conçu pour neutraliser une vaste portion fixe d’espace maritime, la stratégie en bassin profond se fondait sur la mobilité, la création d’une zone mouvante de protection pour la navigation vitale en Atlantique Nord.

Il s’agissait là d’une stratégie parfaitement logique, mais qu’on ne pouvait pas mettre à l’épreuve dans des conditions réalistes et qui, malheureusement, se révélait totalement inutile pour le moment. Avec tous les Victors et les Alfas soviétiques déjà parvenus près des côtes, et les derniers Charles, Echos et Novembers qui arrivaient à leurs postes, l’écran central que contemplait le commandant Quentin n’était plus rempli de petits points rouges discrets mais de grands cercles. Chaque point ou cercle indiquait la position d’un sous-marin soviétique. Un cercle représentait une position estimée d’après la vitesse à laquelle le SM pouvait avancer sans faire assez de bruit pour être localisé par les nombreux détecteurs utilisés. Certains cercles avaient un diamètre de dix milles, d’autres jusqu’à cinquante milles ; il aurait fallu fouiller des secteurs de quatre-vingts à deux mille milles carrés, pour localiser à nouveau un sous-marin. Et puis il y en avait sacrément trop.

La chasse aux sous-marins était essentiellement l’affaire de l’avion Orion P-3C. Chaque Orion



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.